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Kôdô n'a jamais accepté les positions conciliantes de son cousin, et pense que ce dernier mène le clan entier vers sa perte. Pour forcer la main à son cousin, il dévoile en 1848 au shogun la position du village du clan, pensant obliger ainsi les familles à servir le shogun, à l'instar des Gozen et de la famille impériale.
Cependant, le shogun ne tient les promesses faites à Kôdô, et massacre tous les Oni, y compris la famille de Kôdo, au lieu de leur proposer une alliance. Désemparé à la suite de cette tragédie, et mortifié par sa propre trahison, Kôdô sombre dans les noirceurs de la vengeance. S'il a sauvé les jumeaux, c'est à la fois par altruisme, culpabilité et intérêt. Dès les premières minutes de l'attaque, Kôdô comprend ce qui se passe et a immédiatement préparé sa revanche.
Il a donc séparé les jumeaux pour ne pas attirer l'attention sur eux, car il veut disparaître aux yeux de tous, Humains comme Oni. Il a donc confié Kaoru aux Nagumo en leur faisant croire qu'il était le seul survivant (pendant un moment, les Nagumo ont pensé pouvoir mettre la main sur Chizuru, mais ils avaient mal compris), souhaitant réellement au petit garçon de grandir aimé et bien entouré, pendant qu'il s'occupait de Chizuru.

Il se plonge dans les recherches les plus sombres, à la recherche d'un moyen de faire revivre les siens. Nécromancie, sort de fertilité, il étudia chaque piste, tout en se faisant passer pour un simple docteur. Il élève Chizuru comme une humaine, car il a conscience qu'il pourrait être amené à la sacrifier pour ses projets.

En 1860, le jeune shogun de 14 ans se voit présenter l'eau de vie. Immédiatement enthousiasmé par ce produit et son potentiel, il cherche des personnes capables de mener les recherches pour le compte du Japon. Le médecin du clan Aizu, un certain Ryojun Matsumoto, conseille de contacter Yukimura. En effet, les deux médecins se connaissent, bien que Matsumoto ne soit aucunement un spécialiste de la médecine occidentale. Le nouveau shogun n'est pas au courant des détails de l'affaire de 1848, aussi fait-il confiance à cette personne si chaudement recommandé.

Yukimura-sensei travaille donc sur l'eau de vie et expérimente sur les hommes du Shinsengumi. Il tire un plaisir pervers à changer des guerriers, semblables à ceux qui ont aveuglement tué sa famille, des femmes et des enfants, en bête assoiffée de sang. Cependant, il sent le vent tourner en 1863 lorsque les daimyôs humains commencent à s'opposer au shogun et disparait dans la nature.

Lorsque son père, Takeo, a décidé de fermer les frontières du clan Mibu, il a du faire face à une opposition ferme de la part du Conseil des Anciens. Takeo ne s'est pas embarrassé de manières : il a tué 2 des représentants des familles du Conseil, et a exilé son cousin Masamune Mibu, faisant taire ainsi toute opposition. Cet acte de violence extrême (les Onis sont rarement agressifs) a plongé le clan Mibu dans une profonde confusion, et pendant des années, Takeo en a profité pour s'imposer et règne en dirigeant totalitaire sur ses terres.

Sous ses ordres, les guerriers du clan n'ont jamais cessé de s'entraîner, pour un jour déferler sur le reste du Japon. Takeo n'a jamais ouvertement indiqué sa stratégie, mais il clair qu'il compte faire mettre genou à terre aux autres clans oni pour se déclarer roi des Onis. En effet, il pense que lui seul peut guider les Onis. Il méprise toutes les tentatives de conciliations avec les Humains, et considère comme traître à la race tous ceux et celles qui reculent devant ces larves.
Pour vaincre la réticence innée des Onis au combat, Takeo a mis sur pied un entraînement spécial : il s'agit de se connecter à l'énergie la plus primaire, la plus bestiale, en soi et autour de soi. Il faut embrasser la bête sauvage en soi, et magnifier les instincts de survie.
Cela fonctionne à merveille, et Takeo obtient donc des guerriers qui sont réellement craints. Cependant, l'isolement du clan met un frein terrible à la natalité, car si les Onis sont déjà peu féconds, il ne vaut pas faire trop de reproduction entre membres d'une même famille. Aussi l'armée Mibu est terrible, mais peu conséquente en nombre.

En 1830, il décède de sa belle mort, et sa fille Yoshiko monte sur le trône. Formée par son père, elle est tout aussi intransigeante que lui.
Cependant, les familles du clan tentent une médiation et obtiennent la possibilité de reformer le Conseil des Anciens ; le rôle est uniquement de conseil, et Yoshiko ne suit pas forcément leur avis - à se demander si elle les écoute....
Consciente que les Mibu ne peuvent plus rester enfermés sur eux-mêmes sans risque l’extinction, elle prépare ses espions pour aller voir ce qui se passe « dehors ». Forcément, elle n'a aucun moyen de savoir que le monde a rapidement changé en l'espace de 10 ans depuis l'arrivée des étrangers, mais ça, elle l'apprendra à ses dépend.
Afin de préserver le clan Mibu, elle retire toutes les filles des troupes actives, avant de garder les « ventres » en vie. Elle-même eu très jeunes deux enfants, des jumeaux fille/garçon, sans être mariée. En effet, elle ne laisse rien au hasard et envisage la possibilité de devoir nouer une alliance avec un autre clan. Ainsi, elle a un amant – dont elle est véritablement amoureuse – mais refuse de l'épouser.

Pour comprendre l'histoire d'Anatoli, il faut remonter en 1613, quand, quelques années après l'établissement du shogunat Tokugawa, la dynastie Romanov monte sur le trône. Cette coïncidence n'est en rien due au hasard : fuyant le Japon et les Tokugawa, Masamune Mibu obéit à son chef de clan Takeo, dont il n'accepte pourtant pas toutes les décisions. A la fois exil et mission, ce voyage permet de réguler les choses.
Bien décidé à trouver une terre d'accueil pour les Onis, Masamune profite des troubles de l'époque pour imposer Michel Romanov, un illettré peu intéressé par la politique, comme tsar et entreprend de diriger à sa place, en se faisant passer pour son père, Feodor. Les rumeurs veulent que dans les premiers tsars coulent du sang Oni. Ce n'est pas impossible du tout.

L'un dans l'autre Masamune vit dans l'ombre de la Russie pendant 200 ans, sans pour autant trouver la terre promise pour son peuple. Cependant, il n'est pas resté inactif et a formé un jeune médecin aux arts orientaux... et l'a mis dans la confidence de l'existence des Onis.
Le jeune et fantasque Anatoli jure de servir les Onis - surtout s'il peut en devenir un, chose impossible mais que Masamune se garde bien de lui dire – et se met à la recherche d'un moyen d'aider son mentor. C'est lui qui se rend dans les recoins sombres de l'Europe de l'Est sur la piste de légendes dont parlent les paysans : les Néphélims. Il se procure – les Dieux seuls savent comment – une grande quantité de leur sang et commence à expérimenter avec.

Cependant, la mort de Masamune met un frein à ses recherches. Sans protecteur, Anatoli est démasqué et exposé comme un savant fou. Alors il quitte la Russie et se rend sur la terre natale de son mentor et presque-père : le Japon. Il a l'intention de regagner les terres Mibu en douce, mais échoue dans sa tentative d'infiltration. Parce qu'il parle un japonais remarquable – il a pu s'entraîner avec Masamune – Anatoli est épargné mais considéré comme espion. Après un certain temps en prison, il entre en contact avec un certain Yoshikatsu Tokugawa. Voyant que ce dernier est au courant pour l'existence des Oni, Anatoli se confie très bêtement, sans savoir que le shogunat déteste autant qu'il ne craint les Onis. Il se retrouve donc presque dépossédé de ses recherches sur l'eau de vie, qui sont alors confiés à un certain Kôdô Yukimura.

Yoshikatsu a trois frères
▬ Katamori Matsudaira, daimyô d'Aizu et commissaire militaire de Kyoto
▬ Sadaaki Matsudaira, dernier kyoto shoshidai (agent de liaison entre le shogunat et l'empereur) du shogunat Tokugawa
▬ Mochinaga Tokugawa, samouraï, figure influente pendant la période du Bakumatsu

Il est donc au cœur des événements de la période, d'autant plus qu'il est désigné par son frère comme agent de liaison entre le shogunat, le shinsegumi et les recherches sur l'eau de vie.